Montréal, le 18 avril 2023 / RMC / – La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) présente à l’Assemblée nationale aujourd’hui son mémoire sur le projet de Loi n° 19 visant à encadrer le travail des enfants.
La FCCQ supporte les grandes orientations du projet de loi, qui s’inspire et respecte les propositions effectuées par le Comité consultatif du travail et de la main-d’œuvre. Notre participation à la consultation publique sera une opportunité pour la FCCQ de réitérer notre confiance au résultat du dialogue social ainsi que de proposer des améliorations respectant l’esprit des discussions ayant eu lieu. Alors que la FCCQ appuie les principes du projet de Loi, la question des exceptions possibles au travail des enfants demeure un élément critique qui nécessite des modifications et d’inclure une certaine flexibilité.
Une flexibilité au service de la persévérance scolaire
Bien que nous soutenions les limites d’heures proposées dans le projet de loi, nous proposons aux parlementaires d’examiner la possibilité de prévoir un certain étalement des heures de travail sur une période de deux semaines après entente afin d’encourager les jeunes travailleurs à adapter leurs horaires de travail en fonction de leurs impératifs scolaires et personnels. La FCCQ croit qu’une trop grande rigidité pourrait amener des répercussions négatives sur les succès académiques des jeunes Québécois.
Des restrictions au statut d’exception pour les entreprises familiales injustifiées
Pour la FCCQ et ses membres, les limites proposées à l’exception quant au travail au sein d’une entreprise familiale devraient être repensées. Limiter cette possibilité aux plus petites entreprises familiales n’amènera pas une meilleure protection des jeunes travailleurs québécois et ne favorisera pas une meilleure conciliation étude-travail. Pour de nombreuses familles d’entrepreneurs, le travail au sein de l’entreprise est un élément central de la dynamique familiale sur lequel il serait hasardeux d’intervenir.
Pour la FCCQ, limiter l’exception permise pour les entreprises familiales est contreproductif. Que ces enfants soient reconnus ou non par l’exception, ces derniers continueront de notamment travailler dans les fermes familiales ou d’aider leurs parents pour certaines tâches administratives.
« L’exclusion des compagnies de plus de 10 employés ou encore une définition trop restrictive du terme entreprise familiale auront pour effet de restreindre les enfants à l’économie informelle et par le fait même, limiter les protections sociales que procure le statut de travailleur. », a affirmé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
Des employeurs déjà engagés pour la persévérance scolaire
Selon un coup de sonde réalisé auprès des membres de la FCCQ, 70 % des répondants qui embauchent des jeunes ont signalé avoir pris des mesures afin de faciliter et d’encourager la conciliation travail-études de leurs jeunes employés. Force est de constater que les entreprises sont sensibles aux risques de décrochage scolaire.
« Par ailleurs, la FCCQ offre un guide d’outils aux gestionnaires via la Charte des employeurs pour la persévérance scolaire. Pour nous, une meilleure communication entre les patrons et les étudiants travailleurs ainsi qu’un horaire de travail adapté sont fondamentaux pour obtenir un équilibre sain entre poursuites des études et emploi », a conclu Charles Milliard.
Pour plus d’information sur la Charte des employeurs pour la persévérance scolaire, veuillez consulter le lien suivant : https://www1.fccq.ca/publications/categories/charte-perseverance-scolaire/
À propos de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)
Grâce à son vaste réseau de 123 chambres de commerce et 1 200 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 45 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l’économie et sur l’ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d’affaires et d’entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu’ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d’affaires innovant et concurrentiel.
Renseignements :
Javier Garcia
Attaché de presse
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